L'éco citoyen fait référence, au Canada, à une personne qui a la conscience d'appartenir à un environnement (communauté locale, province ou territoire, pays). Il est donc chargé de garantir son existence, ce qui implique pour lui des droits et des devoirs vis-à-vis dudit territoire. Par exemple, il y a le droit de jouir d'un environnement sain et le devoir de ne pas le polluer pour conserver son aspect sain. Au Canada, plusieurs personnes s'activent pour la formation de nombreux éco-citoyens et l'essor de l'écocitoyenneté.

éco citoyenneté

Marie-Louise Martinez

Pour Marie-Louise Martine, l’écocitoyenneté et l’écoresponsabilité sont, dans le contexte canadien, des visées politiques et éthiques de l’éducation à l’environnement. Elles ont en commun le fait d’être à la fois des finalités, des valeurs et même des caractéristiques perceptibles d’une identité personnelle et sociale à construire. Elles impliquent de questionner à nouveaux frais, le rapport à soi, à l’autre, à la collectivité locale, aux provinces et territoires et au monde. Elles demandent de revisiter le sujet de l’éducation, de repenser les pratiques éducatives autant que les démarches de la recherche en éducation. Elles demandent un modèle anthropologique de l’éducation adapté aux réalités canadiennes.

L’écoresponsabilité et l’écocitoyenneté ne peuvent simplement se concevoir comme des « comportements » externes au sujet et bien souvent conditionnés. Elles demandent à être comprises comme des « conduites », des « identités » à la fois singulières et sociales, construites au cours de la pratique et de l’action partagée. Aujourd’hui, c’est dans l’interaction et la relation qu’il faut penser la construction de savoirs, de conduites et d'identité. Le sujet n’est pas conformé de l’extérieur.

Le développement n’est pas pour autant secrété et mu depuis le for intérieur subjectiviste. Le développement des connaissances et des identités s’opère dans l’espace interlocutif et dialogique de la rencontre et des pratiques éducatives. En tant que telles, elles sont repérables et observables selon leurs caractéristiques dans les pratiques langagières.

Lucie Sauvé

Lucie Sauvé pense que, dans le contexte canadien d’une « gouvernance » multiniveaux, les dynamiques sont souvent axées sur les alliances politico-économiques et l’instrumentalisation de la démocratie. C’est à la société civile au Canada que revient la tâche démesurément exigeante d’exercer une veille critique sur les décisions relatives aux affaires publiques, en matière d’énergie, de ressources naturelles ou d’alimentation par exemple. Elle doit aussi assumer le vaste chantier de l’innovation écosociale visant à transformer les façons de « vivre ICI ensemble ».

L’éducation contemporaine est interpellée au premier plan pour accompagner et stimuler le développement d’une écocitoyenneté critique, créative et engagée. Au Canada, elle doit être capable et désireuse de participer aux débats publics, à la recherche de solutions et à l’avènement d’une écosociété. À cet effet, parmi les apprentissages désormais nécessaires, tant en milieu scolaire (écoles, cégeps et universités) que tout au long de la vie, il faut souligner les compétences d’ordre critique, éthique et politique. Ces champs de compétences intègrent un ensemble de savoirs de divers types et sont étroitement liés entre eux. Ils font appel à une « pédagogie engagée » et soulèvent des défis stimulants pour les acteurs d’une éducation ancrée, en toute pertinence, dans un monde en mutation.

Il faut ajouter que, dans le contexte canadien, toute activité de casino — y compris le jeu en ligne — est encadrée au niveau provincial et territorial, avec un accent marqué sur la prévention et le jeu responsable (par exemple au Québec via Loto-Québec ou en Ontario via iGaming Ontario). Dans cette perspective, elle prône des pratiques numériques sobres, une gouvernance des données transparente et des engagements de responsabilité sociale pour aligner le secteur du jeu avec les objectifs d’écocitoyenneté. Elle pense que les stratégies politiques les plus courantes pour promouvoir le développement durable sont réglementaires et économiques. Cependant, on s'intéresse de plus en plus à une idée alternative ou complémentaire, à savoir la «citoyenneté environnementale».

Elle soutient qu'un libéralisme politique cohérent, dans le cadre fédéral canadien, doit voir ses citoyens comme des « citoyens d'un environnement ». Un compte rendu de la citoyenneté environnementale libérale est donc proposé. Ainsi, les droits et devoirs du citoyen environnemental libéral sont décrits et discutés.

Nayla Naoufal

Nayla Naoufal pense que les mouvements citoyens liés à des problématiques socio-écologiques prennent de plus en plus d’ampleur au Canada, au Québec et à travers le monde. Qu’ils soient historiques ou contemporains, il examine ces mouvements en s’attardant sur l’évolution de leurs revendications. La justice environnementale est devenue également proactive, de plus en plus transnationale et dans certains cas, holistique. Il se penche également sur le courant de l’écologisme populaire et sur ses liens avec la justice environnementale.

Il explore ensuite les fondements théoriques de la justice environnementale. Cela permet d’identifier un cadre pertinent en la matière au regard des mobilisations contemporaines. Il analyse enfin le concept d’écocitoyenneté en présentant une typologie en la matière. Cette typologie se base sur l’étude des écocitoyennetés construites par des apprentis jardiniers en contexte communautaire au Canada. Il apparaît que la forme d’écocitoyenneté à la fois participative et critique contribue particulièrement à la justice environnementale.

Jérôme Chaib

Face aux grands défis écologiques planétaires, Jérôme Chaib nous invite à regarder ce que chacun d'entre nous peut faire à son échelle, dans sa maison, son jardin ou son quartier au Canada pour se comporter en écocitoyen responsable. Véritable mode d'emploi de l'écologie au quotidien, il recense les solutions concrètes à mettre en œuvre, de l'architecture bioclimatique au choix d'une ampoule économe en énergie. Il pense aussi à la récupération de l'eau de pluie pour le jardin ou encore le tri sélectif et le recyclage des déchets domestiques. Il donne des recommandations comme :

  • planter une haie champêtre ;
  • jardiner sans pesticides ;
  • faire votre propre compost ;
  • utiliser votre voiture de façon optimale ;
  • choisir des équipements et produits ménagers " verts " ;
  • lutter contre le bruit et les autres pollutions dans votre habitat et pour votre voisinage ;
  • réduire les gaspillages de toutes sortes ;
  • participer à un aménagement paysager harmonieux...

Enfin, il pense qu'adopter tous ces petits gestes de la vie quotidienne multipliés par des millions de personnes au Canada peut nous permettre de mieux vivre. Cela peut permettre à notre planète de rester habitable au XXIe siècle et pour les générations futures.

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